Actualité de juin 2025 :
Début des sondages de reconnaissance géologique
Progression des travaux • Publié le 22 juin 2025
En mars 2025, la Compagnie des Mines Arédiennes a entamé des sondages de reconnaissance géologique sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche (87 Haute-Vienne) au moyen de deux foreuses dans le secteur de l’ancien site minier de Laurieras. Les travaux se déplaceront ensuite sur l’ancien site minier de Moulin de Cheni.
La durée prévisionnelle de ces sondages est d’environ 6 mois. 44 sondages seront réalisés à partir de 29 plateformes pour extraire une longueur cumulée de carottes de sondages de 8 800 mètres.
Le programme annoncé pour 2025
| Mise à jour juin 2025 | En cours | À venir | Éventuel |
|---|---|---|---|
| Numérisation et interprétation des archives historiques | |||
| Cartographie géologique et structurale des PER | |||
| Échantillonnage au marteau et analyse de roches | |||
| Levés LiDAR et photogrammétriques par drone | |||
| Mesures géophysiques par drone ou au sol | |||
| Campagne de géophysique aéroportée | |||
| Campagne de sondages de reconnaissance géologique | |||
| Études environnementales sur trois années (2023 à 2025) |
Sondages de reconnaissance géologique
Les objectifs des sondages de reconnaissance géologique sont multiples. Il s’agit de :
- Valider la précision des données historiques recueillies dans les archives.
- Identifier les possibles extensions des minéralisations déjà exploitées.
- Évaluer les teneurs en métaux qui sont l’objet des trois permis de recherches octroyés à CMA (antimoine, argent, béryllium, cobalt, cuivre, étain, germanium, indium, lithium, molybdène, niobium, or, platine, plomb, tantale, tungstène, zinc, terres rares et substances connexes).
Les carottes recueillies lors des sondages de reconnaissance géologique sont au cœur du dispositif à différents niveaux lors de :
Début des sondages de reconnaissance géologique sur le PER Pierrepinet
1. Extraire les carottes du sol
Pour extraire les carottes du sol, on utilise un carottier double à câble, monté sur la sondeuse. La sondeuse fore un trou circulaire généralement incliné et découpe un cylindre de roche (carotte) par rotation d’une couronne diamantée qui est montée sur le tube extérieur dans lequel sont mis bout à bout les tiges de sondage en acier. Le tube intérieur, également appelé « carottier », est le réceptacle de la carotte. Lorsque le tube intérieur est plein, tous les trois mètres en diamètre de 96 mm, il est remonté à la surface à l’aide d’un câble relié à un treuil. Les carottes sont extraites du carottier et sont disposées dans des caisses à carottes de trois à cinq compartiments d’un mètre linéaire chacun.
Le tube extérieur du carottier reste dans le trou foré pendant toute l’opération du forage.
Le trou de sondage est entamé dans les premiers mètres de roches souvent altérées avec un tube de diamètre de 123 mm (type PQ). Le diamètre passe ensuite à 96 mm (type HQ) ou 73 mm (type NQ) lorsque la couronne atteint des formations de roches moins altérées en profondeur.
Plateforme de sondage
Tubes du carottier
Couronne de sondage
Afin de faciliter la foration, de l’eau est injectée sous pression dans le carottier. L’eau permet de refroidir la couronne diamantée et de remonter les fins débris résultant de la coupe de la roche. L’eau est utilisée en circuit fermé et remonte à la surface chargée en fins morceaux de roche et en sable. Elle est dessablée et décantée dans des réservoirs positionnés près de la sondeuse avant d’être réinjectée dans le sondage. Les boues de décantation sont stockées puis évacuées et traitées dans un centre de traitement agréé après analyse.
Des additifs, de qualité identique à ceux utilisés pour les forages d’eau potable, peuvent être ajoutés à l’eau dans les cas suivants :
- Si les bords du trou de sondage ne sont pas suffisamment solides et nécessitent d’être consolidés
- Si la couronne diamantée rencontre des roches trop dures et dans ce cas un lubrifiant de type amidon de maïs est ajouté à l’eau pour éviter une usure prématurée de la couronne
Les additifs utilisés au niveau du carottier ainsi que les graisses à tige et autres additifs sont biodégradables.
Au terme du sondage, le trou de sondage est rebouché avec un coulis de ciment de qualité professionnelle injecté sous pression du bas vers le haut.
Carotte dans le tube du carottier
Fragments de carottes extraits du tube et placés dans la caisse à carottes
2. Lecture des carottes
Un fois extraites et placées en caisse, les carottes sont prises en charge en atelier par des géologues. Plusieurs opérations se succèdent :
- Les carottes sont examinées à la loupe à la recherche des minéraux d’intérêt et décrites en précisant la nature des roches.
- Les carottes sont photographiées en garantissant un rendu fidèle et homogène des couleurs des roches
- Les carottes sont sciées en deux dans le sens de la longueur, une moitié étant destinée à l’analyse et l’autre servant de témoin, stockée dans la carothèque.
Caisses à carottes en atelier
Examen d’un fragment de carotte à la loupe de géologue
Chambre de photographie
Scie à carottes, partageant les carottes en deux dans le sens de la longueur
Fragment de carotte scié par moitié
3. Analyse des carottes
Les fragments de carottes destinées à l’analyse sont placés en sac, chaque sac étant mini d’une étiquette précisant la localisation exacte de l’échantillon dans le sous-sol (n° de sondage, profondeur de l’échantillon).
Les échantillons sont expédiés en République d’Irlande au laboratoire ALS spécialisé dans les analyses de minéraux et dans la quantification très précise des éléments chimiques. Les analyses sont effectuées pour rechercher quarante-neuf éléments dont l’or, l’argent, le cuivre, le plomb et l’antimoine.
Les résultats d’analyse sont reportés dans le modèle 3D pour l’enrichir.
Sacs d’échantillons prêts pour l’envoi en laboratoire d’analyse
Point d’étape des sondages à début juin 2025
Depuis le début des travaux de sondages :
- Réalisation de 2 500 m de sondages sur 12 sondages et 7 plateformes
- Envoi de 1 200 échantillons pour analyse
- Selon la localisation des plateformes, ajustement de la plage horaire de sondage de 7 h à 22 h au lieu de 6 h à 22 h afin de réduire le bruit perçu par les riverains des travaux.
Ces travaux de sondages de reconnaissance géologique constituent la première étape importante d’un long processus de recherches. La qualification et la quantification d’un ou de plusieurs gisements polymétalliques et les métaux qui pourraient possiblement être extraits restent à identifier. Les procédés minéralurgiques et métallurgiques, de séparation et d’extraction des minéraux du minerai, en rupture avec ceux utilisés par le passé, restent à innover. Pour cela la Compagnie des Mines Arédiennes travaille en partenariat avec des laboratoires d’universités françaises hautement spécialisés. Ces nouveaux procédés seront respectueux de l’environnement et de la ressource en eau.
Les différentes étapes, menant de l’exploration à une potentielle exploitation prendront une dizaine d’années et chaque étape importante pourra faire l’objet d’une remise en question du projet lui-même. À ce jour, rien n’est établi, ni l’existence d’un ou de plusieurs gisements exploitables, ni les conditions d’une mise en œuvre acceptable d’un point de vue environnemental et sociétal. Les études sont en cours.
La prochaine page d’actualité présentera les premiers résultats des diagnostics écologiques habitats, faune, flore et zones humides dans le cadre des études environnementales engagées par la Compagnie des Mines Arédiennes en 2023.